krokette

Dream as if you'll live forever, live as if you'll die today.

Dimanche 13 janvier 2008 à 13:13

Plutôt une ouverture au débat et un point de départ à la réflexion qu'un texte à prendre entiérement au premier degré, l'auteur n'a quand même pas complétement tord à mon avis...

"Homo sapiens est la pire espèce invasive. Tant que la flore et la faune poursuivront leur rythme effréné d'extinction conférée, toute création supplémentaire d'un d'entre nous reste injustifiable. [...] Sans peur ni reproche du métissage, le renouvellement des générations des pays développés devra se faire par les immigrants. Mais si vous estimez que nous n'avons aucune responsabilité ni vis-à-vis des 11 millions d'enfants qui meurent chaque année avant d'atteindre leur cinquième anniversaire, ni à l'endroit des espèces végétales et animales qui disparaissent à la vitesse grand V, que notre reproduction n'est pas excessive ou en tout cas acquittée de telles accusations, alors oui, faites encore et encore des enfants. Mais faites vite !

Certaines vérités ne dérangent plus parce qu'avec le temps elles sont devenues des tabous de Polichinelle. Parmi celles qui dérangent encore et vraiment, qui mettent mal à l'aise et gênent aux entournures, figure l'ineffable choix antinataliste. [...]  Suggérer de modérer la démographie d'un Monde en proie à la surpopulation semble relever de l'outrage, de l'infamie, tant le thème appartient à la langue de bois. [...] En augmentant de 4 milliards, la population planétaire a triplé depuis 1950. Stop, ou encore ? On nous donne la preuve par neuf que la Planète ne pourra pas nourrir 9 milliards de Terriens en 2050 ou 17 milliards en 2100, mais en cyniques populationnistes nous voulons continuer à nous multiplier pour atteindre ces 9 ou 17 milliards de Terriens en 2050 et en 2100 ! Et l'on s'inquiète même des nations qui, en Europe, ne montrent plus la même ardeur à procréer !

[...] C'est aussi dans cet égoïsme écologique, dans cette couverture outrancièrement tirée à nous, que réside l'une des raisons majeures du grand déclin annoncé. Malheur à ceux qui ne savent pas partager ! Parce qu'on le sait maintenant, il sera inutile de patienter 4 milliards d'années pour que le soleil dysfonctionne. D'ici là, l'homme n'aura pas été remplacé par un surhomme mais par une mouche. Ou bien la vie en tant que telle aura fatalement disparu du fait de nos géniales erreurs.

Nous souffrons d'un manque incurable de discernement écologique et nous voulons satisfaire des exigences anthropocentristes immodérées.  [...] Même le contrôle des naissances n'avait été pensé que dans l'intérêt du genre humain et non de celui légitime de la Planète et des espèces compagnes. Comme si nous étions déconnectés de la Terre, comme si nous vivions sur une île ou un archipel, ou mieux dit dans une arène, sur un ring ou sur un nuage. C'est un truisme que d'énoncer que la Terre n'est pas extensible. Le surpeuplement humain est un vrai calvaire pour la planète. L'avenir ne nous commande plus l'expansion, mais la récession sous forme de décroissance natale (et économique !).

[...] Posséder une famille nombreuse est un délit environnemental, une grave atteinte à la Planète et à l'avenir commun. [...]

La société occidentale consomme à l'excès des ressources naturelles dont elle n'est pas détentrice et qu'elle extorque aux nations qu'elle domine tyranniquement. [...] Contrairement à une vue trop hâtive de la situation planétaire, un enfant de plus à Londres, Mexico ou Hong Kong sera un moindre préjudice qu'un début de surpeuplement et d'inquisition humaine d'une Tasmanie ou d'une Papouasie. Restons absents ou absentons-nous de la Patagonie, du bassin du Congo, de la forêt boréale et de bien d'autres paradis encore sauvages et de riche naturalité, heureusement souvent peu hospitaliers pour l'homme. Ménageons les beaux restes du grand catalogue du Vivant, épargnons les ultimes réservoirs de gènes, les chambres fortes de biomasse et de stocks de carbone, mettons les prédateurs envahissants que nous sommes hors d'état de nuire et d'occire les derniers poumons de cette Terre. [...]

Les écologistes, désespérés par l'épuisement des ressources et le déclin des écosystèmes, font remarquer qu'il nous faudra deux planètes pour survivre. Dans un autre domaine, ces deux planètes existent déjà, tout le monde sait bien qu'il y a une planète des riches et une autre des pauvres. La première, usurpée, n'est pas pour nous déplaire… Un milliard de riches occupe l'Amérique du Nord, l'Europe, l'Australie, le Japon et un club très privé de privilégiés qui règnent tyranniquement sur les pays du Tiers-monde. [...]

La reproduction est un phénomène naturel à toutes les espèces, et notamment chez celles opportunistes qui s'imposent majoritairement, s'accaparant le moindre atout pour dominer l'habitat. Cela existe chez les rats, les cafards, les mouches ou les papillons. L'homme, dont l'instinct est fondu à la conscience, primate calculateur par excellence, a conceptualisé cette tendance naturelle afin d'en tirer une stratégie d'avenir tribal, familial, nombriliste et longévive : celle d'assurer sa descendance, et par là même la sécurité de ses vieux jours. [...]

Imaginons un autre monde... Le même mais inversé, où nous ne serions plus dominants mais dominés par une autre espèce de grande taille, où nous devrions fuir, nous cacher, ne plus respirer quand l'autre se manifeste, où l'éviction au mieux, l'extinction au pire seraient nos seules issues. Un enfer. Le bonobo, l'orang-outang ou le gorille, l'un d'eux comme espèce invasive et de fourvoiement au sein d'une société humaine d'un effectif modeste, ça vous irait ? [...]

« Plutôt crever que partager ! » La survie de l'humanité dépend du possible, et non de l'impossible. L'impossible, c'est une meilleure gestion et répartition des ressources. On a tout essayé depuis des lustres et même la morale égalitaire professée par les grands Livres n'a pas donné les résultats escomptés. Notre espèce génétiquement égoïste ne voit pas très loin.  [...] Il y aura une césure nette et croissante entre un Monde développé sans enfants et un mode sous-développé absolument démuni pour nourrir et même rafraîchir toutes ses bouches. Le possible pour cultiver les futurs, c'est d'encourager une mondialisation de la dénatalité. Certains individus devront abandonner une partie de leurs libertés, dont celle de procréer à tout va, au bénéfice de la société universelle. L'éternité de la drôle d'espèce humaine passe par sa décroissance démographique. On passe ou on casse…"

Pour le texte en entier, c'est ici.

Jeudi 27 septembre 2007 à 12:03

Le documentaire d'Arte dont je vous parlait dans l'article précédent (qui s'intitulait "Dans l'ombre du ciel" en fait, je me souvenais plus du titre), ils en ont dit quelques lignes dans Le Monde daté d'hier. Je vais donc en profiter pour vous en parlé un peu plus longuement (en plagiant complètement l'article du journal, oui, et alors, j'assume, comme ça vous savez que vous pouvez déjà vous arrêtez là si vous avez déjà lu le journal, mais comme vous êtes sûrement une minorité dans ce cas...) Bref, je m'éloigne un peu du sujet là, revenons à nos moutons (je me suis toujours demandé d'où venait cette expression d'ailleurs).

Donc ce documentaire débute avec un climatologue américain qui étudie les répercussions possibles sur le climat des traînées de condensation laissées dans le ciel par les avions. Il se trouve que, après le 11 septembre 2001, les avions américains ont été interdits de vol. Ce climatologue en a donc profité pour faire des mesures de températures et a trouvé que l'amplitude thermique entre le jour et la nuit n'avait jamais été auusi forte depuis 30 ans (si je me souviens bien), autrement dit la température diurne a augmenté pendant ces 3 jours. Ils expliquent donc ensuite que le réchauffement de la planète "a été masqué, depuis des années, par un autre phénomène tout aussi inquiétant, mais agissant dans le sens contraire: l'obscurcissement du ciel." (La pollution de l'air si vous préférez) "L'augmentation générale de la température serait donc beaucoup plus forte sans ce nuage de pollution". Or vous êtes au courant que des progrès ont quand même été fait au niveau de cette pollution ces denières années (aérosols, filtres catalytiques etc) et que ces progrès seront normalement (on peut l'espérer) poursuivis. Une climatologue d'expliquer donc que "on croyait vivre dans un monde qui se réchauffait, mais c'était faux. On vit dans monde qui se réchauffe et qui s'obscurcit. Maintenant qu'on réduit l'obscurcissement, il ne va plus rester que le réchauffement, et il sera bien plus fort qu'on ne le pensait." En gros, on est encore plus dans la merde que prévu.  Sur ces constations des climatologues ont élaboré des modèles qui prévoient non pas une augmentation de température de 5°C maximum sur 100 ans mais de 10°C...Et là ça change tout. ça voudrait dire que dès 2025 ça serait déjà la merde total, genre Apocalypse now ou Waterworld tu vois. Qu'en France il fera aussi chaud que dans le Maghreb et que dans le Maghreb il fera aussi chaud que...en fait il fera tellement chaud et sec que yaura plus rien du tout. Et tout ça dans même pas 50 ans je vous rappelle.

Ce scénario bien sûr c'est si on fait rien contre les émission de gaz à effet de serre. Alors vous allez me dire qu'il y a le protocole de Kyoto (dont les objectifs sont pas près d'être atteints pour l'instant), qu'il y a des trucs qui sont fait qu'en même. Mais je vous rappelle quand même que le plus gros pollueur du monde n'en a rien a foutre de tous ces protocoles, qu'en Chine y'a des centrales à charbon qui poussent tous les mois, et que l'Afrique compte bien s'industrialisée un jour.

Il serait temps que les gouvernements (et tout le monde d'ailleurs) se rendent compte de ça et qu'ils se bougent un peu le cul de leur fauteuils dorés pour faire avancer les choses.

(Dans ce même numéro il y avait un reportage sur l'exploitation intensive des sables gorgés d'hydrocarbures dans une province canadienne dont les conséquences "sont telles que l'on peut parler de désastre écologique de dimension mondiale", mais comme je sens que j'en ai déjà perdu la moitié d'entre vous dès la 2ème ligne de l'article je vais m'arrêter là (pour aujourd'hui). Pour les intéressés vous savez où chercher.

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